INTRIGUE NUMERO UNE; When time breaks out. [Tout le monde est convié]

Citation :

Dans sa tête, le roi s'était dit qu'il serait une bonne idée que de convier son peuple "préféré" à un bal en l'honneur de ces années de réussite. Lorsqu'il entra, pour la première fois, dans la salle de réception, il fut pris d'un sourire incontrôlable. Il balaya la salle de son regard. Les murs étaient recouverts de rideaux d'un blanc presque translucide et le sol était d'un marbre doré. Lui était en habit de roi, mais les couleurs qu'il revêtissait se fondaient dans la pièce. La salle était ronde et gigantesque, le plafond était fait d'une sorte de verrière. Les fêtes avaient souvent lieux ici, car le ciel était à porté de main et sublimait le tout, donnant un effet féerique au lieu. Il s'approcha des tables, regardant ici et là les mets qui ressemblaient à l'ambroisie et le nectar des dieux, comme pour donner à cette pièce un effet encore plus idyllique. Dans quelques instants, les invités arriveraient, et ils verraient à quel point la pièce était magique. Il fut fier de son travail, avoir proposé aux gens de mettre des masques et de s'habiller tout en blanc et doré, il pensait que c'était sa meilleure idée. Lui cependant ne porterait pas de masque, il pensait qu'un roi se devait de garder sa décence et son autorité, il ne devait pas se rabaisser au peuple. La lourde porte peinte de doré s'ouvrit, et quelques personnes, venant d'arriver, se faufilèrent dans la pièce. Le roi les salua, la fête n'allait pas tarder à commencer.

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« On est ce que l'on devient. »

J'avais toujours pensé, lorsque j'étais petite, que certaines choses étaient faites avant tout de ce que l'on voulait bien leur donner. Les fleurs fanaient parce qu'on refusait de leur donner de l'eau, certaines étaient belles car on voulait bien leur donner un peu d'eau. Puis, au fil du temps, j'avais remarqué qu'en fait, les choses n'étaient pas faites de ce que l'on voulait bien leur donner mais, au contraire, de ce que l'on voulait bien se donner. Les fleurs fanaient car on avait autre chose à faire que de s'en occuper - comme regarder la télévision - et certaines étaient magnifiques parce qu'on voulait se donner du temps pour notre passion. En fait, au fond, quoi qu'on en dise, l'espèce humaine était jute faite d'égoïsme. On ne prend pas un animal de compagnie pour son plaisir, mais pour qu'il nous donne de l'amour, parce que, même inconsciemment, on ne pense qu'à nous, et ça, je l'avais bien compris.

Mes yeux s'attardèrent sur le tableau en face de moi tandis que j'émergeais de mon doux sommeil. M'étirant quelque peut, je scrutais le réveil, il était onze heures du matin et je n'étais toujours pas préparée pour cette journée de congés. Je me redressa et m'assis au bord de mon lit. Les yeux toujours dans le vague, je me perdais dans une contemplation sans réel sens, fixant mes chaussons. Puis je les enfilait, après tout, il fallait réagir au bout d'un moment. Je passais une main dans ma chevelure et me décida à sortir de la chambre. Je passa par la salle de bain et me pris une bonne douche, je redescendis en peignoir et me fit un café. Tenant toujours ma tasse dans les mains, j'entendis la petite cloche qui annonçait que mon courrier était arrivé. Nonchalamment, je me dirigea vers l'entrée et pris les lettres dans ma main libre. Je regarda les noms des expéditeurs et, revenant à table, je vis une lettre venant du roi. Je posa donc ma tasse et entrepris d'ouvrir la lettre. Après avoir bataillé, je pus enfin accéder à un petit coupon:

VOUS ÊTES INVITÉ PAR LA PERSONNE DU ROI POUR UNE FÊTE
ELLE AURA LIEU DANS LA SALLE DE RÉCEPTION DU MUSÉE
VOUS DEVREZ ÊTRE VÊTU DE BLANC ET D'OR
NOUS ESPÉRONS VOUS Y VOIR

En petit était inscrit les coordonnées. J'avalais mon café d'une traite et m'assis devant ma machine à coudre, prête à faire une robe digne de ce nom. La journée passa comme une feuille d'automne tombant de son arbre et se faisant emporter par le vent. J'avais l'impression que le temps s'arrêtait quelque peu, n'ayant pas l'habitude de passer ma journée seule à la maison. Je me demandais, tout en cousant les ourlets, ce que penseraient les gens de ma robe, puis je passais à autre chose, me rappelant que peu de monde me regarderaient avec insistance. Après tout, j'étais plutôt mystérieuse, ce qui pourrait dire que je me fondais dans la masse? Mais j'étais comme tout le monde en fin de compte... Je ne pensais qu'à moi, sans réellement m'en rendre compte.

J'étais tout debout devant l'entrée de la salle de réception. Je poussa la grande porte et fit la révérence devant le roi qui lui, me salua en me disant que j'étais tout en beauté ce soir. J'avais créer une robe blanche, longue et collée à la peau sur laquelle était fixé de la dentelle dorée sur tout son tissus. Au niveau de la taille, un cerceau d'or était en place, mais ce n'était pas tout. Le décolté en rond et les manches longues, d'autres cerceaux d'or étaient placés sur ma tenue. Un à chacun de mes coudes, et un en dessous de chacune de mes épaules, formant un tissus bouffant à ce niveau. Mon masque, quand à lui, était ma marque de fabrique. Toujours avec chacun des côtés coulant le long de mes joues pour se mourir avant ma mâchoire, côtés qui, jusque là, étaient dorés. Le reste du masque était blanc, seulement les contours étaient surplombés de dentelle dorée. La soirée promettait d'être belle, avec une musique de Led Zepplin en fond sonore, on ne pouvait pas attendre mieux.

On entends souvent dire dans le pays que les nobles ont de la chance d’avoir la situation qu’ils ont et que cela est injuste pour le Tiers-Etat. Mais ceux-ci ne connaissait pas la vie d’une noble en ce temps. Alors que le peuple, si je puis dire comme cela, se mariait par amour, alors que moi j’étais fiancée à un homme que je connaissais à peine et à qui j’avais été promise alors que je ne savais même pas encore parler pour dire oui ou non… Je n’aimais pas cet homme mais j’étais obligée de partager son lit toutes les nuits depuis presque deux ans. Et cela me dégoutait… Je n’éprouvais aucun dégout envers Damien, mais c’est notre proximité qui me gène. Un amour à sans unique… Ou sans sens… Je ne savais même pas si mon futur mari éprouvait ou non de l’amour envers moi. Je ne savais même pas si il me détestait ou pas… Et puis… Qu’Est-ce qu’il en avait à faire… Cela devait lui être égal, il pouvait faire se qu’il voulait avec qui il voulait alors que moi… Entre mon père, si fier de notre future union et ma belle famille qui comptait tant sur moi, je ne pouvait pas esquisser un moindre geste déplacé sans me sentir coupable… Et puis… A quoi bon? Le rendre jaloux? Même pas, cela ne servirait à rien, il n’était pas jaloux… Contrairement à moi qui même si je ne ressentais aucun amour pour lui j’avais le cœur serré lorsque je le voyais avec d’autres femmes. Tout ceci s’emmêlait dans ma tête me donnant le tournis, alors j’essayais de placer mes sombres pensées dans un coin de ma tête d’où elles ne pourraient pas sortir et retrouvai peu à peu le sourire.

Ouvrant les yeux, je me retrouvai devant ma coiffeuse assise sur un tabouret de marbre blanc assortis à tous les meubles de la pièce. On aurait dis un palais de glace, alors que pour c’était plutôt une prison dorée… Ne pas pouvoir en sortir sans l’autorisation de ma future belle mère, qui sans être vraiment méchante et désagréable ne me laissait jamais aller voir mon frère chez mes parents… Heureusement que lui venait souvent me voir avec mes deux jumelles de sœurs et mon petit frère. Il me manquait tellement… Soupirant désespérée je me levai et sortis de la chambre. De ma démarche dansante je descendis les escaliers pour retrouver ma future belle sœur dans le parc. La découvrant assise dans l’herbe sous un grand arbre. Passant derrière elle, je posai mes mains sur ses yeux et demandai d’une voix douce:

Kylie _ Devines qui c’est?
Carla _ Hum… Laisses moi réfléchir… Kylie?

Je ris et lui fis un bisou sur la joue avant de m’asseoir près d’elle faisant en sorte de ne pas salir ma robe. Carla faisant un grand sourire parut ailleurs quelques secondes avant de se reprendre et de demander les yeux pétillants de malice:

Carla _ Es tu au courant? Le roi organise un bal au musé. Tenue blanche et dorée obligatoire. Y vas-tu?
Kylie _ Non je n’étais pas au courant, je serais ravie d’y aller si Damien est d’accord.
Carla _ Il le sera, je lui ai déjà parlé, mais malheureusement il ne sera pas là mais tu peux y aller.
Kylie _ Oh merci Carla, tu sais que je t’aime?
Carla _ Oui je sais je sais!

INTRIGUE NUMERO UNE; When time breaks out. [Tout le monde est convié] Signaalessandraa

Le grand jour est enfin arrivé, vêtue d’une longue robe bustier blanche et dorée à cerceaux (comme celle ci) dessinée et crée par mon amie Kayla. En haut des escaliers mon masque à la main j'arrangeai mes longues anglaises brunes coiffées en chignon haut dont plusieurs mèches s'échappaient tombant sur mes épaules. Descendant les escaliers essayant de ne pas me prendre les pieds dans ma robe je découvris ma future belle mère qui m'attendait en bas. M'intimant d'approcher elle resserra un peu plus le corset de ma robe avant et me mis mon masque ( voir ici) avant de dire de la voix froide qui lui allait si bien:

La belle mère _ Vous êtes parfaite, même un peu trop à mon gout.
Kylie _ Comment ça?
La belle mère _ Je ne voudrais pas que des hommes vous approche de trop près, vous savez je ne suis pas tranquille lorsque Damien n'est pas avec vous.

Levant les yeux au ciel je ne répondis pas et à mon grand bonheur Carla déboula dans la pièce et dis en catastrophe avant de rire en voyant la tête que nous faisions toutes les deux:

Carla _ Kylie! Dépêches toi on va être en retard.

Riant avec elle je fis une petite révérence devant ma belle mère et sortis de notre demeure. Le trajet ne fut pas long, surtout en compagnie de Carla, une vrai pipelette, mais il fallait l'avouer, avec elle j'étais exactement pareil. Arrivée le musé national nous nous dirigeâmes toutes deux vers l'entrée et je découvris la grande salle avec un grand émerveillement. Le roi nous voyant arriver se dirigea vers nous pour nous saluer faisant une révérence je l'écoutais demander pourquoi mon fiancé n'était il pas là ce soir. Je répondis avec un air désolé qu'il avait des obligations en France. Puis nous prîmes congé et je trouvai Kayla vêtue d'une magnifique robe un peu plus loin. M'approchant d'elle je mis mes mains devant ses yeux essayant de ne pas toucher son masque et dis:

Kylie _ Tu es magnifique ce soir Kayla!

Alors comme ça, le roi en personne m’invitait à son bal. Son invitation réussit à me flatter. Je ne pensais qu’il m’inviterait. Surtout que je ne le connaissais pas en personne. Bah, à tous les coups, c’était une invitation de masse, tout le peuple sera à ce bal. Nous allions être serré, m’enfin, je m’y rendrais. Quelle tenue j’allais choisir ? Je choisissais le sobre, après tout, ce n’était qu’un bal organisé par le roi. Un t-shirt et un jean ferait l’affaire. Je ne me casserais pas la tête. Mon haut de forme sur la tête, je sortis de chez moi avec la conviction que je serais un des seul à être habillé de cette façon … sobrement. J’étais pratiquement sûr que tout le monde allait se ramener en robe ou en costar … pathétique. Ce n’était que le roi, l’homme le plus important de notre pays après tout.

J’arrivais près du musée. Ca se passait dans un musée ? Mais c’était nul … je m’attendais à mieux. Il aurait pu faire un effort et nous réserver une salle spéciale. Remarque, ça m’arrangeait. C’était donnant-donnant, il ne faisait pas d’efforts, donc je n’en faisais pas non plus. Et toc. J’entrais donc dans la salle les mains dans les poches en soupirant. Je m’ennuyais déjà. Il y avait déjà pas mal de monde, je ne savais pas pourquoi, mais je sentais que j’allais m’éclater à cette soirée … ou pas.

Sans l’ombre d’une hésitation, je me dirigeais vers le buffet qui se trouvait, être bien garni, pour notre plus grand plaisir à tous, et surtout pour mon plus grand plaisir à moi, je raffolais de ce genre de buffet, où tu trouvais de tout, sucré, salé, pièce montée, bonbons, pâtisserie, j’adorais. J’eu la surprise de découvrir un buffet à la hauteur de mes espérances, et sans attendre je commençais à me goinfrer.